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LA MAIRIE

 

 

Construit en 1866, ce bâtiment abritait à l’origine une mairie et une école.

 

Au cours du XXème siècle, il n’a pas subi d’importantes modifications. Seuls l’enduit en briquetage et les souches de cheminée ont disparu.

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Aujourd’hui ce bâtiment est exclusivement dédié à la mairie. L’école a été déplacée dans les années 1950.

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La construction de la mairie

 

 

Le presbytère, l’église et une maison particulière au carrefour des Quatre Coins ont tour à tour servi de mairie.

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Bien avant la loi républicaine de 1884 demandant aux petites communes de se doter d’une mairie, Chamarande voit la sienne se construire dès 1866.

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En effet, le duc de Persigny, châtelain de Chamarande depuis 1857 et ministre de l’intérieur de Napoléon III, fait accorder à la commune une subvention de 35 000 francs.

 

Il acquiert d’abord en 1863 une parcelle destinée à assurer un accès à la nouvelle gare et à y installer une mairie-école.

 

Puis en 1864, il a l’opportunité d’acheter une maison sur la place du village, avec une parcelle permettant d’installer aisément mairie et école primaire. Il confie le chantier à Jean-Baptiste-Marie Pigny, architecte du Ministère de l’intérieur, connu pour avoir restauré l’Hôtel Beauvau.

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Des prescriptions précises assorties de plans-types régissent la construction des mairies-écoles. Des recueils de modèles sont proposés et le maire retient celui de Félix Narjoux destiné aux communes de moins de 500 habitants. Sur le terrain libéré par la démolition de la maison achetée, l’architecte dispose deux corps de bâtiments.

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Les travaux commencés en 1865, s’achèvent en janvier 1868 ; ils auront coûté 24 957 francs et 84 centimes, dont 8 000 francs d’achat du terrain et 14 626 francs de construction proprement dite.

 

L’école, enfin, doit s’équiper de mobilier et fournitures scolaires qu’elle commande auprès de la Librairie Charles Delagrave.


Suivant les prescriptions de 1871, la mairie achète en 1877 au sculpteur Picchi un buste de Marianne, de plâtre moulé (modèle n°2) dont la représentation peu compromettante et son coût modéré (facturée 30 francs) séduisent nombre d’élus.

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La mairie en 1866

 

 

Donnant sur la place, la mairie, de plan massif, possède quatre pièces sur chacun des deux niveaux : le rez-de-chaussée est partagé entre les deux pièces attribuées au secrétariat de la mairie et la cuisine et la salle à manger de l’instituteur. L'étage, composé de trois travées, comporte quatre chambres pour l’instituteur.

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L’école, implantée sur l’arrière de la mairie et située au rez-de-chaussée, ne dispose que d’une salle de classe rassemblant sous l’autorité d’un seul maître tous les niveaux scolaires.

 

On accède à l’école par la courette sur le côté gauche de la mairie. La classe donne, d’autre part, sur une cour de récréation entièrement close de murs, à droite.

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Les murs de meulière et silex sont couverts d’un enduit, les bossages et saillies extérieures de plâtre à joints gravés imitent la brique et rappellent l’architecture du château.

 

La toiture de la mairie en ardoise d’Angers est à longs pans et à croupes. A chaque extrémité, on trouve un épi de faîtage en métal. On note également la présence d’une corniche qui court sur l’ensemble du bâtiment.

 

La façade est surmontée d'un fronton triangulaire où est inscrite en chiffres romains la date de construction de l'édifice.

 

L’école est couverte de tuiles plates de Folleville.

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