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L'ANCIENNE TUILERIE

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tuilerie

 

On fabrique à Chamarande des tuiles et des briques depuis le XVIIème siècle.

 

Il existait à Chamarande deux briqueteries. La première, située dans le parc du château à l’emplacement du manoir, ferme dans les années 1850. La seconde, appartenant à M. Vatier, maire de Chamarande, ouvre ses portes sur la route de Lardy vers 1830 et emploie 7 à 8 personnes.

 

La briqueterie ne fonctionne que 6 mois par an entre le printemps et l’automne. La saison froide est occupée à l’extraction de la terre, à sa préparation mais aussi à l’approvisionnement en bois de chauffe. Les mois de mai à octobre sont réservés au moulage des pièces, à leur séchage et à leur cuisson.

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A partir des années 1850, le village de Chamarande commence à se développer, de nouvelles maisons sont construites. Le grès et la meulière sont toujours utilisés mais la brique commence à faire son apparition. Les années 1850 correspondent également à la période où le chaume des toits est remplacé par des tuiles. Il s’agit alors de répondre aux préoccupations de salubrité et d’étanchéité mais aussi de limiter la propagation des incendies.

 

La briqueterie Vatier répond donc aux besoins croissants en briques et en tuiles du village. Elle connaît ainsi à cette période une importante activité.

 

En 1899, dans sa monographie, l’instituteur Véron nous apprend que la tuilerie briqueterie « est pourvue d’une malaxeuse et d’une mouleuse mécaniques actionnées par la vapeur ; les produits sont cuits dans des fours à feu continu ». D'ailleurs, dans les années 1880, la machine à vapeur initialement chauffée au bois est remplacée par une machine à vapeur chauffée à la houille.

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La cuisson des tuiles et briques se fait, elle, toujours au bois.

 

L'instituteur complète sa présentation : « A côté de cette tuilerie et en dépendant on voit un four à chaux, qui n’est en activité que par intermittence. Elle peut fabriquer annuellement 500 000 briques et 700 000 tuiles ».

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A la fin du XIXème siècle, la tuilerie commence à rencontrer des difficultés. L’épuisement de la glaise la conduit à aller chercher la matière première plus loin et donc à supporter les coûts de ces transports. Elle ne sait pas non plus exploiter l’arrivée du chemin de fer pour exporter ses produits. Le marché qu’elle obtient pour l’exposition universelle en 1900 ne suffit pas à redynamiser son activité. Elle ferme ses portes en 1902.

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