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LES ANCIENNES FERMES

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Jusqu’au XVIIIème siècle, les habitants de Chamarande vivent de l’agriculture. Sur le plateau, on trouve de grandes exploitations céréalières avec de riches laboureurs, tandis qu’au cœur du village les fermes sont composées d’un ou deux petits bâtiments. Quelques manouvriers ou bergers leur louent leurs bras et quelques familles vivent du travail de la vigne.

 

Au XVIIIème siècle, on compte quatre gros laboureurs à Chamarande. La ferme de Montfort est la principale ferme.

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Dans la première partie du XVIIème siècle, les actes d’acquisition du château par la famille Miron indiquent qu'il existe, à Chamarande, une activité textile liée à la culture du chanvre sur plusieurs petites parcelles. 

 

En 1898, 90 hectares sont ensemencés en blé, 20 hectares en seigle, 90 hectares en avoine. On retrouve dans une moindre mesure des pommes de terre, des betteraves à sucre et des betteraves fourragères. Pour le foin, les prairies sont ensemencées avec de la luzerne, du trèfle et du sainfoin. A Chamarande, on retrouve également des arbres fruitiers qui produisent en moyenne entre 200 et 250 hectolitres de cidre.

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En 1899, les principales exploitations agricoles de Chamarande sont les fermes de la Vieille Poste, de Montfort, Bel air, La Tuilerie, la ferme du château et quelques fermes du village. En tout, on dénombre onze exploitations qui comptent à cette époque 41 chevaux, 55 vaches, 350 moutons et environ un millier de volailles : poules, canards, dindes, oies, pigeons.

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Les fermes de subsistance

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Dans la partie ancienne de Chamarande, quelques fermes dites de subsistance ont été identifiées. Elles sont particulièrement représentatives du patrimoine du Gâtinais français.

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Elles se composent d’un seul bâtiment dans lequel on trouve une pièce à vivre et une partie fonctionnelle plus ou moins grande, composée d’une étable et d’une grange.

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Les fermes un peu plus grandes peuvent se composer de deux bâtiments : l'un donnant sur la rue et l'autre sur une cour relativement petite. On peut trouver dans certains cas des annexes (porcherie, clapier…).

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Au XIXème siècle, ces fermes de subsistance font vivre une famille. Cependant, pour compléter leur revenu, leurs habitants travaillent dans une exploitation plus grande pendant les périodes de foins et de récoltes.

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Les dernières fermes de subsistance disparaissent dans les années 1950-1960.

 

Aujourd’hui, ces bâtiments ont été largement transformés : les greniers destinés à l’origine au stockage du foin sont aménagés en pièces à vivre, des lucarnes sont installées, des baies sont créées…

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Une ferme de bourg

 

 

Situé à l’origine à l’entrée du village, cet ensemble de bâtiments à vocation agricole est construit au cours du XIXème siècle. La ferme se retrouve incluse dans le village avec l’extension urbaine de la commune.

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De taille plus importante que les fermes de subsistance, elle exploite entre 30 et 50 hectares et s’organise autour de plusieurs bâtiments : une étable, une écurie, une charretière et des granges. La cour est le véritable cœur de la ferme.

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L’absence d’ouverture vers l’extérieur, en dehors de soupiraux, témoigne des préoccupations de sécurité des habitants.

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La ferme de Montfort

ferme Montfort

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Cette ferme de production se situe sur le plateau, route de Torfou.

 

Cette ferme est à l’origine rattachée au château de Chamarande. Au XVIIème siècle, les propriétaires exploitent déjà près de 100 hectares, ce qui pour l’époque est considérable.

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Le fermier de Montfort domine le reste de la classe rurale : en 1742, il paie 331 livres de taille sur les 1300 auxquels est imposée la paroisse, soit plus du quart.

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Après la mort du marquis de Talaru en 1850, Pierre et René Robineau, marchands bijoutiers, rachètent le château et la ferme de Montfort qui compte alors 134 hectares.

 

En 1858, le Duc de Persigny rachète la ferme avec ses 105 hectares.

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Elle est composée de plusieurs bâtiments agricoles et d’une maison d’habitation organisés autour d’une cour centrale, en terre battue et en pavés de grès. Les bâtiments de la ferme sont maçonnés en moellon de grès. Certains linteaux sont en briques, probablement ajoutés au cours du XIXème siècle. Les toitures à deux versants sont en ardoises.

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La ferme de la Vieille Poste

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La structure de la ferme de la Vieille Poste a peu évolué depuis 1817 où on la trouve déjà sur les plans. Elle se compose d’un logis et de plusieurs bâtiments agricoles organisés autour d’une cour. Les bâtiments sont construits en moellon de grès. Les toitures sont en tuiles plates ou tuiles mécaniques. Les ouvertures sont principalement au sud du logis, vers la cour.

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La ferme est restée en activité jusqu'à la fin des années 1990.

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Le ponceau

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En face de la ferme de la Vieille Poste, se situe un petit pont, le long de la route de Torfou.

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Ce ponceau permet l’évacuation sous la route des eaux provenant de la mare de la ferme de Montfort. Elles rejoignent alors le haut de la rue de la Victoire puis descendent par la Longuenoue pour se jeter ensuite dans la Juine.

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Il dispose d’une seule arche en maçonnerie de grès. L’intérieur est également maçonné en grès. Il s'agit là d'un très bel exemple des pierrées qui parcourent Chamarande pour amener l'eau du plateau jusqu'à la Juine au travers du village.

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La Vieille Poste

(à l’angle formé par la route de Torfou et la route de Bel-Air)

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Vieille Poste
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Avant la construction en 1824 de la Route Nationale 20, la route Paris-Orléans passait devant cette ferme (aujourd’hui route de Torfou). De là, elle rejoignait Châtres (Arpajon) par Torfou.

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Ce bâtiment est l'ancienne bergerie subsistant de la démolition vers 1875 de la ferme de M. Leblanc, marchand de moutons. 

 

Cette ferme, bien antérieure à 1785, est elle-même un ancien relais de Poste. Ce service est instauré par Louis XI dès les années 1470-1480 afin d’obtenir rapidement des informations de l’ensemble du royaume et d’assurer la sécurité des échanges avec le roi.

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Les relais aux chevaux sont installés toutes les sept lieues (28 km), soit environ la distance qu’un cheval peut parcourir par jour. En changeant de monture à chaque relais, le cavalier parcourt jusqu’à 90 km par jour. Les employés des relais sont chargés de ramener les chevaux dans leur relais d’origine.

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Au début du XXème siècle, lorsque les fenêtres ont été percées, ce bâtiment était appelé « Cantine de la Vieille Poste » : il proposait 3 chambres aux ouvriers des carrières de grès situées un peu plus bas sur l'actuelle rue de la Victoire, ainsi qu'un débit de boissons.

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La ferme de l'impasse des 4 Coins (n°1 à 5) 

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Cette ancienne grande ferme à cour fermée est « ante-cadastre », elle est déjà mentionnée en 1750 comme appartenant à M. Clément Buchère de Beauvoisière.

 

En 1818, elle est acquise par M. François Gabriel Thibault Labrousse, marquis de Verteillac, officier de la Légion d’honneur. La ferme, d'une surface de 15 ares, est alors occupée par Mme Marie Madeleine Grandmain veuve de M. Louis Ménard qui y reste jusqu'au 24 juin 1822.  

 

Elle passe ensuite à la famille Christophe Demollière et se retrouve plusieurs fois morcelée. 

 

En 1847, un nouveau bâtiment est construit (n°5) auquel on adjoint une grange vers 1910. A la fin du XIXème siècle, on nomme encore cette ferme « la grand’ cour ». 

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La « petite ferme de Chamarande » 

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Située 17 à 21 rue du Commandant Maurice Arnoux, anciennement rue Corbillard, cette ferme assez importante est mentionnée pour la première fois en 1806 sous le nom de « petite ferme de Chamarande ». Elle fait partie de la « terre de Chamarande ».

 

Après la mort du Marquis de Talaru, elle est vendue en 1852 aux enchères par ses héritiers. Elle comporte alors un colombier, démoli dans les années 1870, et un pressoir, disparu lui aussi, où tous les vignerons du pays apportent leurs raisins.

 

En 1850, ce pressoir est en pleine activité pendant tout le temps des vendanges, qui durent plusieurs semaines. En 1900, les habitants de Chamarande désignent les terres situées le long du chemin de fer au lieu-dit les Hantes, c'est-à-dire l'actuelle rue des Frères Bolifraud, par l'expression « derrière le pressoir ».

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L'ancienne remise à foin transformée

en salle des fêtes est rénovée en 1990

 

Article du Républicain du 28 juin 1990

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